Saint CONCORDE, prêtre martyr à Spolète (178)

  Fête : 1 janvier

Saint Concorde était, à ce qu'il parait, originaire de Rome. Il quitta son père nommé Gordien, homme d'une grande vertu, pour aller vivre dans la solitude. On était alors au temps de la persécution de Marc-Aurèle. Le pieux solitaire fut signalé à Torquatus, gouverneur de la Toscane et de l’Ombrie, à cause de la grande affluence de pèlerins qui se pressaient vers sa retraite. Torquatus le fit venir et lui demanda son nom : Chrétien, répondit Concorde. – Je ne te parle pas de ton Christ, reprit Torquatus, mais de ton nom. Chrétien, répliqua Concorde, je te l'ai dit, je suis à Jésus-Christ, et rien au monde ne me séparera de mon divin Maître. Torquatus le fit fustiger et le renvoya en prison. Quelque temps après il chercha encore à l'ébranler par des promesses et par des menaces, puis voyant que tout effort serait vain contre sa constance, il le fit étendre sur le chevalet ; après quoi, déchiré, disloqué et chargé de fers, on le jeta dans un cachot pour y mourir de faim. Mais au bout de trois jours, Torquatus, cédant à son impatience, envoya dans la prison deux soldats et un prêtre avec ordre de n'en pas sortir que Concorde n'eût sacrifié ou perdu la tête. Concorde, au lieu d'écouter leurs sollicitations, se mit à cracher sur l'idole ; et l'un des soldats lui abattit la tête sur-le-champ.


Sources :

« Saint Concorde, martyr », dans Paul Guérin, Les Petits Bollandistes : vie des saints du 1er janvier au 26 janvier, t. I, Paris, Bloud et Barral, 1876, p.54 (en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30731s/f100.item)